Les Peugeot D3 et Peugeot D4 sont des camionnettes, de conception Chenard et Walcker, fabriquées pour Peugeot à 75 881 exemplaires d'octobre 1950 à 1965[2].
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Peugeot D3 et D4
Peugeot D4A fourgon vitré de 1958, du musée de l'Aventure Peugeot de Sochaux
Sa carrosserie monocoque à cabine avancée est issue de la camionnette CPV Chenard et Walcker à traction avant de 1947. En contrepartie de la fourniture du moteur des Peugeot 203[3]pour le fourgon Chenard et Walcker, celui-ci s'appelle D3 quand il est distribué par le réseau Peugeot. En 1955, le D3 devient D4 avec un moteur de Peugeot 403. Dans tous les cas, le moteur en porte-à-faux avant est placé longitudinalement devant la boîte de vitesses et la suspension est à quatre roues indépendantes.
Les D3 et D4 ont existé dans les variantes fourgon tôlé, minibus, ambulance, bétaillère et van pour chevaux (par l'entreprise Théault à Avranches notamment). La camionnette Peugeot fut aussi utilisée par La Poste comme minibus pour le transport des facteurs[4] et par la Police pour le contrôle ambulant[5].
Tableau de bord de D3A
Concurrents des Renault 1 000 kg et Citroën Type H, les D3 et D4 étaient souvent appelés aussi «Nez de cochon» à cause de leur calandre en saillie caractéristique, nécessaire pour abriter le moteur longitudinal Peugeot qui était plus long que le moteur bi-cylindres deux temps Chenard et Walcker d'origine.
En 1965, le D4 devenu D4B est remplacé par le Peugeot J7.
Évolution
Chenard et Walcker
: Chenard et Walcker CHV, de 1 500 kg de charge utile, à moteur bicylindre à plat deux temps 1 021 cm3, de 26ch, refroidi par eau.
: Chenard et Walcker CPV, à moteur Peugeot 202, de 30ch.
: Chenard et Walcker CP3, à moteur Peugeot 203, de 32ch.
: Arrêt du Chenard et Walcker CP3.
Peugeot
: Peugeot D3A, avec moteur de 203, carburateur différent, et limiteur de régime (reconnaissable à la calandre saillante en nez de cochon).
: Peugeot D3B à moteur 40ch (reconnaissable aux ouïes de refroidissement supplémentaires à l'avant[6]).
: Adjonction d'un siège passager.
: Peugeot D4A avec le moteur 45ch de la 403 (reconnaissable aux deux baguettes sur le pare-chocs avant et ses trois bandes verticales sur la calandre[7].). Possibilité d'une porte latérale coulissante.
: Peugeot D4AD à moteur Diesel TMD Indenor à cinq paliers.
Modèles 1960: Nouvelle inscription Peugeot à l'avant, disparition des baguettes sur le pare-chocs avant et une seule baguette sur la calandre[7].
: Peugeot D4B (55ch) et D4BD (reconnaissables aux moyeux de roue avant coniques).
: Apparition de clignotants à l'avant et à l'arrière.
Modèles 1961: Nouvelles moulures de caisse plates.
: Diminution du nombre d'ouies de refroidissement en bas de la calandre[7]..
Modèles 1965: Suppression de l'écusson avec le Lion à l'avant[7]..
Claude Rouxel, Jacques Dorizon, Marc Clouet et François Vauvillier, Chenard et Walcker - Far, l'empire disparu de Gennevilliers, éditions Histoire et Collections.
Yves Lecouturier et Pierre-Stéphane Proust, La Poste automobile et les véhicules des P.T.T. 1897-1970, l'Union Marcophile.
Dominique Pagneux, Voitures de police, Préfecture de police de Paris, éditions E.P.A.
Jean-Gabriel Jeudy, Camion de France, Massin éditeur.
Dominique Milleron, La Peugeot 403 de mon père, éditions E.T.A.I.
Bibliographie
Dominique Pagneux, Album 203 (dont CHV et D4A), éditions E.P.A., 1993 (ISBN2-85120-423-8)
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