La Citroën Dyane est une voiture fabriquée par le constructeur français Citroën à 1,4 million d'exemplaires d'août 1967 jusqu'en 1983.
Citroën Dyane | ||||||||
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Appelé aussi | Citroën Acadiane SAIPA Jyane Cimos Diana Cimos Dak Cimos Geri |
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Marque | ![]() |
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Années de production | 1967 - 1983 | |||||||
Production | 1 444 583 exemplaire(s) | |||||||
Classe | Citadine | |||||||
Usine(s) d’assemblage | Levallois-Perret (France) Rennes-La Janais (France) Vigo (Espagne) Forest (Belgique) Mangualde (Portugal) |
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Moteur et transmission | ||||||||
Énergie | Essence | |||||||
Moteur(s) | Moteur boxer bicylindre: 425 cm3 435 cm3 602 cm3 |
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Transmission | Traction avant | |||||||
Poids et performances | ||||||||
Poids à vide | 570 kg | |||||||
Châssis - Carrosserie | ||||||||
Carrosserie(s) | 5 portes | |||||||
Dimensions | ||||||||
Longueur | 3 900 mm | |||||||
Largeur | 1 500 mm | |||||||
Hauteur | 1 540 mm | |||||||
Chronologie des modèles | ||||||||
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La Dyane est basée sur la 2 CV (châssis plateforme, capote en toile) et s'en distingue notamment par son hayon et ses projecteurs intégrés aux ailes.
En 1964, les ventes de la 2 CV sont en baisse, dépassées par celles de la récente Renault 4. La Régie Renault, qui avait inspecté la 2 CV à la loupe, avait lancé une rivale revue et corrigée : la Renault 4 (« 4L »). La « 4L » était plus puissante, aussi facile à vivre et pratique que la « deuche » avec en plus, une cinquième porte.
L'Ami 6 étant sur un segment au-dessus, M. Bercot, directeur chez Citroën, dressa lui-même le cahier des charges de la future Citroën concurrente de la Renault 4 :
Ce dernier point fut déterminant pour la Dyane. La réutilisation des chaînes de montage de la 2 CV permettait de grosses économies. Et si le nouveau modèle se vendait bien, la 2 CV pouvait rapidement céder la place à la nouvelle version. Le revers de la médaille fut que les dimensions extérieures de la voiture étaient prédéterminées et ceci à cause de la plate-forme : la future Dyane ne pouvait être plus large que la 2 CV.
Pierre Bercot eut un problème d'organisation. À l'époque, le styliste Flaminio Bertoni venait de décéder et Robert Opron fut nommé comme successeur pour dessiner les carrosseries. De plus, comme le bureau d'études était déjà occupé à diverses tâches telles que le restylage de la DS et de l'Ami 6, Bercot décida de sous-traiter le dessin au bureau d'études de Panhard et Levassor. Cette société venait d'être acquise par Citroën.
Chez Panhard, c'est Louis Bionier qui est chargé du dessin. Celui-ci comporte de nombreux éléments de styling en « V » ou trapézoïdaux présents sur les montants de pare-brise ou les premiers volants. Quand Bionier montra ses premiers croquis à la direction de Citroën, elle ne fut pas satisfaite. L'avant était trop lourd et ressemblait trop à l'Ami 6. L'arrière n'enthousiasmait pas non plus.
Citroën laissa Jacques Charreton, collaborateur de Robert Opron, qui venait d'être embauché, peaufiner les dessins. On lui doit le nez et l'arrière caractéristique de la Dyane.
Les portes concaves de la Dyane ne sont pas nées d'un désir de styliste. Robert Opron a expliqué que les portes, pour être rigides, ne pouvaient pas être plates. L'idéal aurait été de les faire convexes. Vu les contraintes de dimensions pour une largeur égale à celle de la 2 CV, elles sont finalement concaves. Flaminio Bertoni aurait inventé les portes concaves en espérant qu'elles réfléchissent le bruit comme un miroir.
Jacques Charreton voulut des optiques carrées. Pour des raisons d'économie, Citroën a opté pour des projecteurs ronds avec un enjoliveur carré. Le tableau de bord fut dessiné par Henry Dargent. Son dessin sera en partie repris sur l'Ami 8. Le tableau de bord de la Dyane n'évoluera que légèrement durant sa carrière : volant (deux puis une branche à partir de 1973) et compteur à chiffres pairs (0-120) puis impairs (0-130) et enfin pairs (0-140).
Il y a peu de doute sur l'origine du nom « Dyane ». Cette appellation provient directement des archives Panhard dont Citroën est devenu propriétaire. En effet, Panhard a déposé, à côté des marques « Dyna », « Dynavia » et autres « Dynamic », le nom « Dyane » qui vient de Diane, la déesse romaine de la chasse. Il existe par ailleurs des théories non vérifiées autour d'un jeu de mots la di-ânes (littéralement 2 ânes) pour sa parenté avec la 2 CV que l'orthographe essaya de dissimuler.
La version fourgonnette de la Dyane se nomme « Acadiane ». Sous cette forme, elle perd le « Y », sauf en Espagne où elle s'appelle Dyane 400.
Sortie en mai 1968, la Méhari est un modèle basé sur la Dyane avec pour appellation exacte « Dyane Méhari ».
À sa sortie, la Dyane (type AYA) est disponible avec le « moteur bicylindre » de 425 cm3 dérivé de la 2CV porté à 18 ch DIN type A79/0.
Un deuxième modèle, la Dyane D6 (type AYA3) à moteur de 602 cm3 3 CV fiscaux de l'Ami 6, est ajouté à la gamme en janvier 1968. Deux mois plus tard, un troisième modèle, la Dyane 4 (type AYA2) avec le nouveau moteur de 435 cm3 de 2 CV, est lancé.
En septembre 1968, la Dyane 6 avec la nouvelle version du moteur 602 cm3 remplace la Dyane D6 tandis que la version 425 cm3 disparaît. La Dyane 4 à moteur 435 cm3 est supprimée en 1975, ne laissant que la Dyane 6.
Une Dyane conduite par Michel Peyret et Jean-Jacques Cornelli participe au 44e rallye Monte-Carlo en 1976. Inscrite avec le numéro 102, elle arrive 80e sur 84 concurrents classés et 148 au départ[3].
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