Le Coupé Peugeot 406 est une automobile de la marque Peugeot (groupe PSA) fabriquée en Italie près de Turin dans l'usine Pininfarina de San Giorgio Canavese.
Coupé Peugeot 406 | ||||||||
![]() Coupé Peugeot 406 Phase 1 ![]() | ||||||||
Marque | ![]() |
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Années de production | 1997 - 2004
Phase 1.1 : 1997 - 1999 |
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Production | 107 631 exemplaire(s) | |||||||
Classe | Coupé | |||||||
Usine(s) d’assemblage | ![]() |
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Moteur et transmission | ||||||||
Énergie | Essence et diesel | |||||||
Moteur(s) | Essence moteur XU: 1 998 cm3 moteur EW: 1 997 cm3 2 231 cm3 moteur V6 ESL: 2 946 cm3 Diesel moteur DW: 2 179 cm3 |
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Position du moteur | Transversale avant | |||||||
Cylindrée | 1 997 à 2 946 cm3 | |||||||
Puissance maximale | 135 à 210 ch | |||||||
Couple maximal | 180 à 314 N m | |||||||
Transmission | Traction | |||||||
Boîte de vitesses | Manuelle 5 rapports Automatique 4 rapports |
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Poids et performances | ||||||||
Poids à vide | de 1 460 à 1 585[1] kg | |||||||
Vitesse maximale | 203 à 240 km/h | |||||||
Accélération | 0 à 100 km/h en 7,8 à 12,3 s | |||||||
Consommation mixte | de 6 à 12,4 L/100 km | |||||||
Émission de CO2 | de 168 à 264 g/km | |||||||
Châssis - Carrosserie | ||||||||
Carrosserie(s) | Coupé 4 places | |||||||
Coefficient de traînée | 0,32 | |||||||
Suspensions | Pseudo MacPherson / Multibras | |||||||
Direction | Crémaillère, assistée | |||||||
Freins | Avant : Étriers 4 pistons Brembo & Disques ventilés (305 mm) ou Étriers 2 pistons & Disques ventilés (283 mm) Arrière : Étriers flottants & Disques (290 mm) |
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Dimensions | ||||||||
Longueur | 4 615 mm | |||||||
Largeur | 1 780 mm | |||||||
Hauteur | 1 354 mm | |||||||
Empattement | 2 700 mm | |||||||
Voies AV/AR | 1 512 mm / 1 524 mm | |||||||
Volume du coffre | 390 dm3 | |||||||
Chronologie des modèles | ||||||||
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Issue de la berline 406, elle ne conserve néanmoins aucun élément de carrosserie, celle-ci ayant été entièrement conçue, développée et fabriquée par le célèbre carrossier italien Pininfarina[2]. Présentée pour la première fois au public en au Mondial de Paris, sa commercialisation débute en .
Peugeot a produit 107 631 coupés 406 pour un contrat initial de 70 000 véhicules avec Pininfarina[3].
Le coupé est une tradition de longue date chez Peugeot (le type 21 est le premier de la marque, réalisé en 1898[4]), mais à l'arrêt de la production du coupé 504 en 1983[5] aucun modèle n'assure la relève. En effet, Peugeot connait quelques difficultés financières à la suite de son échec aux États-Unis[6] et au rachat de Chrysler-Simca, les projets (405 et 505 coupé) sont donc écartés[7].
Ce n'est que 14 ans plus tard que viendra le Coupé 406, griffée comme son prédécesseur, Pininfarina. En effet la coopération entre la firme de Sochaux et le carrossier italien n'en est pas à son premier essai : la Peugeot 403 en a bénéficié dès 1951[8].
De nombreux clichés pirates circuleront[6] du projet nommé en interne D85[9], jusqu'à la présentation officielle du modèle en au Salon Mondial de l'Automobile de Paris.
La presse spécialisée est enthousiasmée par son style[10] et le coupé obtient plusieurs prix à sa sortie[2] : Coupé più Bello del Mondo 1997 au Triennale de Milan, Car Design Award 1997 au Salon Automobile de Turin et Plus Belle Voiture de l'Année 1998 au Festival automobile international[11]. Le design du coupé est l'œuvre du jeune designer de David Arcangeli, 22 ans à l'époque où le véhicule a été dessiné, sous la responsabilité de Lorenzo Ramaciotti[9].
Également bien accueilli par le public, un sondage réalisé par l'institut Louis Harris pour Auto live[12] révèle même que la 406 Coupée est la voiture de rêve no 1 devant les Mercedes CL 600, BMW Z8 et Ferrari 456 GT, de catégories plus haut de gamme.
Certains lui reprochent une planche de bord reprise de la berline[13] ou un manque de sportivité mais Peugeot remplit ses objectifs avec des carnets de commande pleins à craquer. Son succès réside dans son confort et son bon comportement routier[14], doublé d'un tarif attractif pour une GT louée par la presse comme la voiture la plus belle du moment[15].
En 2001 Peugeot fait le pari d'équiper son coupé d'un diesel, c'est le plus gros moteur du constructeur qui est retenu : un 2.2l HDi de 136 ch. Si à l'époque le diesel est mal vu par les puristes[16], l'alliance séduit et permet même de relancer les ventes (voir graphique).
Fin 2004 s'achève la carrière du coupé franco-italien. Lors du Salon de Francfort en , le successeur est présenté[17], il s'agit du coupé 407 dont le design est de Peugeot. Pininfarina n'aurait pas remporté le « concours » contre le Centre de Style de Peugeot[18], c'est donc Gérard Welter qui est à la tête du nouveau dessin.
Le Coupé 406 profite d'un avenir de Youngtimer, tant sa cote augmente ces derniers temps. Le V6 essence prend notamment plus de valeur.
Le confort est un point fort du Coupé 406[13], sa dotation cuir est de bonne facture[14] et l'espace intérieur est assez généreux[19]. Il ne dispose que de 4 places, cela lui permet en outre de fournir aux passagers une aisance rare dans le segment[20]. Les sièges sont à commande électrique et disposent d'une mémoire de positions. Ils ont été dessinés par Pininfarina mais sont fabriqués par Recaro[21], société célèbre pour ses sièges automobiles sportifs.
Pour des raisons de coûts, plusieurs éléments de l'habitacle sont empruntés à la berline, de fait la présentation intérieure est jugée trop classique et manque d'exclusivité. Le tableau de bord ne se distingue par exemple que par un cerclage métallique des compteurs.
Le Coupé 406 est un modèle bien fourni en termes d'équipement comparé au reste de la gamme du constructeur. À partir du restylage en avril 99 on trouve donc un équipement moderne de série (ordinateur de bord, air climatisé, régulateur de vitesse...), en revanche la peinture métallisée ou le GPS sont en option pour les deux finitions « Base » et « Pack ». Le toit ouvrant électrique est proposé en option sur toutes les finitions exceptées la « Griffe » qui en dispose de série.
Reprenant le châssis de la berline à roues indépendantes, un train avant de type pseudo McPherson et un train arrière multi-bras[23], le 406 Coupé hérite ainsi d'un bon compromis entre comportement routier et confort[14]. L'empattement reste identique mais la garde au sol est réduite par rapport à la berline, le centre de gravité est ainsi abaissé et une barre anti-rapprochement ajoute un peu plus de stabilité en virage (seuls les modèles 2.0l n'en sont pas équipés). Des suspensions pilotées sont disponibles en option pour le V6 pack.
Le freinage est assuré par des étriers 4 pistons Brembo montés sur des disques ventilés de 305 mm de diamètre pour les modèles V6 et HDi ou des étriers flottants montés sur des disques ventilés de 283 mm pour les versions 2.0l et 2.2l. À l'arrière un étrier flottant monté sur un disque de 290 mm équipe toutes les versions. Si l'ABS est présent de série dès le lancement du coupé, l'ESP n'apparait qu'en 99 et l'AFU en 2001.
La liaison au sol est effectuée par des pneumatiques larges de 215 mm (205 mm pour les versions 2.0l)[24].
Uniquement disponible en deux versions essence quatre et six cylindres à son lancement, le coupé n'aura son diesel qu'en janvier 2001. À l'image du coupé 504 inaugurant le V6 PRV à son époque, c'est le 406 Coupé qui inaugure le « moteur V6 ESL » PSA/Renault de 194ch[25]. Ses motorisations subissent quelques modifications durant sa carrière, le vieillissant quatre cylindres en ligne 2 litres 135 ch provenant de la 605 est remplacé en 1999 par le nouveau 2 litres 137 ch, emprunté à la 206 S16[25]. Par la même occasion le V6 évolue après un passage chez Porsche, sa puissance est portée à 210 ch pour une consommation en baisse[14]. En mars 2002 le 2.0l en boite manuelle fait place au 2.2l 160 ch qui équipe déjà la berline 607.
Selon les chiffres du club 406 Coupé[3] la motorisation la plus vendue serait le 2,0 L avec près d'un coupé sur deux équipé (soit 45,1 % : 23,1 % pour le 135 ch et 21,9 % pour le 137 ch), vient ensuite le 3,0 L V6 avec 29,8 % du parc (19,2 % pour le 194 ch et 10,6 % pour le 210 ch) et le 2,2 L HDi pourtant arrivé tardivement et qui trouve place dans 21,7 % des capots. À la marge, le 2,2 L essence ne représente quant à lui que 3,4 % du parc.
Tableau comparatif
2.0 | 2.2 | 3.0 | 2.2 HDi | |||||||
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Cylindres / Soupapes | 4 Cylindres / 16 Soupapes | V6 à 60° / 24 Soupapes | 4 cylindres / 16 Soupapes | |||||||
Cylindrée (cm3) | 1 998 | 1 997 | 2 230 | 2 946 | 2 179 | |||||
Alésage (mm) × course (mm) | 86 × 86 | 85 × 88 | 86 × 96 | 87 × 82,6 | 85 × 96 | |||||
Gestion d'alimentation | Bosch Motronic | Magneti Marelli | Bosch Motronic | Common Rail | ||||||
Taux de compression | 11 | 10,8 | 10,5 | 10,9 | 18 | |||||
Puissance maximale (ch) | 135 | 138 | 158 | 194 | 210 | 136 | ||||
au régime de (tr/min) | 5 500 | 6 000 | 5 650 | 5 500 | 6 000 | 4000 | ||||
Couple maximal (N m) | 180 | 190 | 217 | 267 | 285 | 310 | ||||
au régime de (tr/min) | 4 200 | 4 100 | 3 900 | 4 000 | 3 700 | 2 000 | ||||
Boîte de vitesses | BVM5 | BVA4 | BVM5 | BVA4 | BVM5 | BVA4 | BVM5 | BVA4 | BVM5 | |
Vitesse maximale (km/h) | 203 | 210 | 201 | 218 | 235 | 230 | 240 | 232 | 208 | |
0-100 km/h (s) | 10,4 | 12,3 | 10,4 | 12,3 | 9,7 | 7,9 | 9,6 | 7,8 | 9,5 | 10,9 |
Consommation (L/100 km) | 8,3 | 8,6 | 8,3 | 8,6 | 8,8 | 10,9 | 11 | 10 | 10,4 | 6,4 |
Émissions de CO2
(g/km) |
233 | 259 | 197 | 206 | 210 | 260 | 264 | 238 | 248 | 168 |
Légende couleur : Essence ; Diesel
Au les nouvelles Norme européenne d'émission Euro mènent à une évolution mineure du 2.0l 137 ch (type RFR) en 2.0l 138 ch (RFN) par l'ajout d'une deuxième sonde lambda dans le but d'affiner la gestion d'alimentation (la modification est parallèlement appliquée à la 206 s16 d'où provient le bloc EW10J4)
Griffée Pininfarina, la carrosserie du Coupé 406 est, selon la presse, fluide et limpide[20]. Complètement dans le style de son designer, le coupé ne reprenant aucun élément de carrosserie de la berline d'origine. Elle fut primée à plusieurs reprises[2] et ne fut pas restylée à l'exception de son bouclier avant, en fin de carrière. Contrairement à l'accoutumée, la coque des rétroviseurs ne reprend pas la couleur de la carrosserie mais une couleur sombre marquant une rupture avec la ligne de la voiture. Selon le designer cela permettrait, vu de profil, de rendre les rétroviseurs invisibles[6]. Peugeot propose en accessoire un aileron pour les clients voulant démarquer leur coupé avec une touche de sportivité.
Pour la phase 1, le coefficient de traînée (Cx) est de 0,32 et le SCx (soit le Cx multiplié par la surface frontale) de 0,656[26]. Ces chiffres déterminent l'aérodynamisme qui influe directement sur la consommation et la vitesse de pointe.
Les rétroviseurs extérieurs reçoivent une peinture gris "crépuscule" (Code couleur : ETK) jusqu'en 2003 où celle-ci est changée pour une peinture gris cosmos (Code couleur : EYF) anciennement présente dans le catalogue de teintes carrosserie. Les coupés noir Granit font exceptions et reçoivent des rétroviseurs de la même couleur.
Quinze teintes ont fait partie du catalogue[27], mais seuls les coloris Rouge Écarlate et Gris Thallium ont été proposés du début à l'arrêt de la production. Le coloris Gris Cendré dans les tons beige et gris clair détient la carrière la plus courte, il est apparu en pour remplacer le Beige Solstice.
Les coloris indiqués comme rares représentent 1 % ou moins des coupés vendus[3]. Les codes couleurs sont indiqués entre parenthèses et la présence au catalogue[28] en italique.
Le coupé fut initialement présenté avec une monte en 15 pouces pour le 2,0 l ou 16 pouces pour le V6[29] de jantes BBS, fabriquées en Italie et portant le nom de leur fabricant[30]. Ces jantes larges de 7 pouces à cache moyeu central ne seront remplacées qu'en par le modèle Hoggar. Plus de différence entre motorisations, toutes ont droit au 16 pouces.
En 2002, le modèle Nautilus introduit avec la série "Settant'anni" en coloris bi-tons équipe l'ensemble de la gamme dans une nouvelle version unie gris métallisée. Enfin en le restylage Phase 2 amène les 5 branches des jantes Tacoma.
Si au premier abord un Coupé 406 semble rigoureusement identique à une autre 406 Coupé des différences subsistent pourtant :
À sa sortie les clignotants latéraux sont orange, plus très actuels, ils seront remplacés lors du restylage de 99 par des clignotants transparents de forme identique qui équipent déjà les 306. L'année suivante les vitres de portières latérales se dotent d'une sérigraphie noire sur le bord extérieur afin de dissimuler le joint de porte.
Les étriers permettent de différencier certaines motorisations. En effet ceux qui équipent les motorisations Diesel et V6 arborent une peinture noire brillante et un logo Brembo sur de larges étriers 4 pistons. Ceux-ci disparaîtront plus tard contre des étriers mates non signés.
La sortie d'échappement semble identique pour toutes les motorisations, Peugeot ayant en effet pris soin de dissimuler la dérivation des gaz vers le bas sur le 2.2l HDi.
Le coupé a connu plusieurs changements plus ou moins importants dans sa carrière. On parle de coupé phase 1, phase 1 "restylé" et phase 2. En Peugeot change le moteur XU10J4R 2,0 l 135 ch pour le EW10J4 2,0 l 137 ch, le V6 ES9J4 est remanié chez Porsche à 210 ch et prend le nom d'ES9J4S. Le câble d'accélérateur disparait au profit d'un potentiomètre. Le circuit électrique est partiellement multiplexé dit "semi-mux" et la platine de commande change d'apparence. En 2001 apparaît la motorisation diesel, en 2002 la version 2,2 l essence. Afin de satisfaire aux nouvelles directives européennes relatives au choc piéton[31], Pininfarina fournit en 2003 un nouveau bouclier avant plus en phase avec l'évolution stylistique de la marque au Lion, rappelant celui de la Ferrari 612 Scaglietti, et annonçant la future 407.
(en même temps que la berline) :
2000 :
2001 :
2002 :
courant :
Le coupé a connu deux séries limitées et numérotées dans sa carrière, ainsi que deux séries particulières.
Les chiffres de production par pays ne prennent pas en compte les données inférieures à 1 % de la production totale, qui s'élève à 107 631 unités[3].
Les tarifs du Coupé en 2002 s'échelonnent de 28 200 € (2,2 l 160 ch BVM "Base") pour l'entrée de gamme à 38 000 € (V6 210 ch BVA "Griffe") pour le plus haut de gamme[34].
En sport automobile le coupé concourt dans plusieurs compétitions, souvent pour des équipes privées. Soheil Ayari fut deux fois titré au Championnat de France de Supertourisme au volant de son 406 Coupé Silhouette, équipé d'un 3.0l V6 préparé à 310ch pour un poids contenu de 950 kg[35]. Bruno Longépé remporte également plusieurs victoires en rallye "toute catégories" avec son coupé F2000 préparé à partir d'un 2.0l XU10J4RS de 295ch pour un poids de 988 kg[36].
Le Coupé Peugeot 406 apparaît dans plus d'une vingtaine de films[37], il est notamment mis à l'honneur dans le film Le Boulet avec Benoît Poelvoorde et Gérard Lanvin. Le coupé permet à Gérard Lanvin d'échapper à la police durant une course poursuite dans Paris. Il apparaît dans la mini-série française L'Été rouge en 2002, le héros principal Georges Corraface se déplace avec le coupé une bonne partie de la saga.
Plusieurs jeux vidéo permettent de se mettre au volant d'une 406 Coupé :
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